mercredi 26 décembre 2012

Passage


Décembre achève et janvier pointe doucement le bout de son nez.

 
Depuis quelques jours je me sens dans un état différent.  Sans point de repère.  Déstabilisée par ce calme puissant et presque stagnant que crée le passage imminent de 2012 à 2013.  La Terre m’appelle, mon Être réclame du calme et de la chaleur.  En moi est ce grand besoin d’introspection et de douceur. 

En plus des grands changements énergétiques qu’ils nous ont apportés, novembre et décembre m’ont apporté la frénésie des marchés de Noël auxquels j’ai participé ainsi que les longues heures de préparation créative nécessaires pour pouvoir offrir ce qui demandait à naître à travers mes mains.  Mon atelier et ses créations sacrées ont été au centre de nos vies durant les cinq ou six dernières semaines.  Tout comme je sens que 2013 a de bien belles surprises pour La Déesse Joyeuse, je sens aussi que d’ici le retour en classe de mes petits, l’atelier comme on le connaît sera lui aussi en pause.  J’ai grand besoin de me reposer et de me déposer afin de me retrouver, de me redécouvrir et d’être prête à recevoir ce qui s’en vient.

Ce calme et cette occasion de tout déposer et de respirer m’appellent tout en me déstabilisant.

C’est qu’à travers cet arrêt temporaire et bénéfique de La Déesse Joyeuse, j’y retrouve une Mariepierre qui est encore un peu étourdie par ce magnifique processus.  Un processus où entre mes créations sacrées, les rencontres enrichissantes et la réalisation que ce que j’offre, ce qui me parle et me ressemble, répond vraiment à un besoin, la Vie m’a aussi confirmé que oui, La Déesse Joyeuse peut elle aussi ouvrir les bras à l’abondance.  Et à l’équilibre.

Demain, mes plus jeunes reviennent de leur séjour chez leur père.  Et demain nous serons aussi tous les huit réunis afin de célébrer notre Noël doux et feutré, mon Nomade, les enfants et moi.  J’ai hâte.

Je profiterai des dix prochains jours pour, en plus de me reposer et de profiter des moments en famille, faire le point et boucler avec amour 2012 tout en préparant le terrain pour cette 2013 que je sens s’approcher.  J'ai le goût d'écrire, de prendre des photos, de ne rien faire, de rire (ça c'est mon défi...) ,de m'offrir la légerté et la spontanéité et peut-être même de lire... juste pour le plaisir...  On verra!

On se revoit au début janvier !
Bon passage!
 
X
 

 

samedi 22 décembre 2012

En mode Noël...


Y'en a qui sont maniaques de Noël.
Y'en a qui détestent Noël.
Moi j'aime bien la vague d'amour et de paix qui déferle durant le temps des fêtes.

Hier soir mon Nomade et moi avons été reconduire mes poussins chez leur papa.  Ils y passeront quelques jours.  Quelle douceur à mon coeur que de voir que mon Nomade avait installé dans son "pick-up" son sapin de Noël de trucker!

Une longue ride d'auto avec musique de Noël en back-ground et deux enfants sous un éclairage de Noël, ça adoucit bien des choses... 
Et même sur le chemin du retour, le petit sapin nous a enveloppé mon Homme et moi de sa douceur féérique.

La Vie est ce qu'on en fait....

mardi 18 décembre 2012

Matin en douceur


Un matin où le calme et la douceur sont palpables.
Est-ce le sapin que les enfants et moi avons enfin rentré dans la maison tard hier soir?
Est-ce le retour imminent de mon Homme?
Ou peut-être est-ce l'approche du solstice...
Toujours est-il que je me suis levée tôt, un peu fatiguée mais profondément bien et heureuse.
À l'heure où je réveille normalement mes enfants, une petite voix me chuchotte en dedans de les laisser dormir un peu plus longtemps.  Je sens que ce n'est pas tellement parcequ'ils sont fatigués mais plutôt parceque quelque chose de tout doux est à l'oeuvre.
Ça me dit oui.  On partira pour l'école une heure plus tard.
Quel délicieux feeling de reprise de puissance que de consciemment décider de ce qui est bon pour nous et de choisir de l'honorer.  Rien ne sert d'attendre que la société nous offre ces occasions.  Il suffit de se permettre de les créer, de les saisir...

All is well.

lundi 17 décembre 2012

Trust.....



Hier j'ai appris qu'une jeune fille de 15 ans aimerait qu'on l'adopte....
Mon coeur va vers elle pour la soutenir dans ces moments de vie difficiles, moments où le chemin est plus cahoteux mais combien nécessaire pour cheminer dans ce deuil qui les relie son père et elle.
Cette chanson dont j'adore l'intensité me fait penser à elle.  Du plus profond de mon coeur je sens bien que ni pour elle ni pour moi cette adoption serait une bonne chose mais mon coeur entend son cri et son inconfort.  Vers elle j'envoie de belles vagues d'amour maternel et enveloppant.  Sans t'adopter, belle grande, je suis là pour toi.  Promis.

This to shall pass dear child.  Trust.........

samedi 24 novembre 2012

Une autre étape

Il y a douze ans aujourd'hui, je tenais bien au chaud contre moi, une petite fée qui m'avait choisi comme maman afin de s'incarner sur cette Terre .  Cette magique petite fille s'est transformée en belle adolescente allumée, intelligente et merveilleuse! 
Une fée magicienne solidement incarnée pour qui j'ai le bonheur d'être la mère et une guide.




Bonne fête ma belle!
Je t'aime!!!!




Merci d'être dans ma vie!!!!!!!!!!!!!!!!!

mercredi 17 octobre 2012

Une grande étape!

1998


Aujourd'hui, la deuxième de mes filles fête ses 18 ans!
De petite poussinette, la voilà rendue belle jeune femme se frayant un chemin à sa couleur, à son essence.  Une jeune femme remplie de douceur, de joie et de présence à ce qui l'entoure.
Je suis fière de toi ma belle!
Merci d'être dans ma vie!  :)


2012

Et rappelle toi, NE LAISSE JAMAIS PERSONNE ÉTEINDRE TA LUMIÈRE ET TON UNICITÉ!
PERSONNE!

Tu es MERVEILLEUSE!

Je t'aime xxxxx

lundi 8 octobre 2012

Opération Racoon

J'entend le pick-up de mon Homme rentrer dans la cour.  Puis le téléphone sonne.  C'est son numéro de cell sur l'afficheur...
- "Prends ta caméra et sors par en avant." qu'il me dit.
Je ne pose pas d'autres questions.  Je prend ma caméra, j'ouvre la porte doucement, je jette un coup d'oeil et ..... je vois un petit visage masqué traverser le terre-plein du boulevard.  On rentre le chat et je m'assure que le gros chien reste lui aussi dans la maison.



En milieu urbain, on s'attend à voir des écureuils, des moufettes, des oiseaux de toute sorte mais rarement voit-on un raton laveur en plein jour, déambulant de façon étrange, semblant indifférent à ce qui l'entoure.  Pas besoin de se creuser les méninges pour réaliser qu'il n'est pas bien.  Rage?  C'est la première hypothèse qui nous vient à l'esprit.  Après un téléphone infructueux à la SPA (qui semble fermée) je contacte la SQ qui nous dit que quelqu'un de la Faune va nous rappeler.  Entretemps, l'Homme a restreint les déplacements du raton avec un filet de pêche.  Finalement, on nous rappelle pour nous imformer qu'un employé nous téléphonera demain matin vers 8h00.  QUOI?  Et là, en ce moment?  On fait quoi avec ce petit raton? 



Une des solutions proposées par la voix au téléphone: le relâcher et aviser nos voisins de la présence du raton malade dans le secteur.  You're kidding!  %$?#&*@*  On lui explique qu'on est en milieu urbain, qu'il y a beaucoup de voisins, dont plusieurs avec des enfants, des chats et des chiens.  Bref, pas question pour nous de relâcher ce raton en ayant l'esprit tranquille.

Solution de dernier recours:  on le confine dans un bac, à l'abri du soleil pour ne pas qu'il ait trop chaud.  La Sorciesse en moi gronde.  Je sais bien que le but n'est pas de sauver l'animal, mais de là à le parker en attendant qu'un fonctionnaire passe le ramasser, en sentant bien qu'ils se fouttent complètement de la façon dont on le fera, m'écoeure.  On aurait été mieux de ne pas leur téléphoner et de le tuer nous-même...  Ça aurait été mieux pour lui, j'en suis certaine.

Je ne sais pas comment ça se terminera.  Je suis juste reconnaissante que le regard de mon Homme l'ait spotté et que son calme et ses gestes posés aient aidé à garder cette situation calme et caring.  Durant qu'il tentait de raisonner avec le type au téléphone, moi j'en ai profité pour offrir des chants sacrés à ce petit être.  Je l'ai senti se calmer.  Merci pour ce don.

Hao!



dimanche 5 août 2012

Vie de Sorciesse

Une photo sur notre frigo.
Photo à laquelle je parle plusieurs fois par jour!  :)

3800 km entre nous deux ce soir.
Mais je sens nos coeurs plus près que jamais!
Même si la Vie de blonde de trucker me semble plus douce depuis juillet, j'ai quand même drôlement hâte d'être à nouveau dans tes bras mon Homme!

mercredi 20 juin 2012

Solstice et arrêt

Ce matin la Vie m'a arrêté dans mon élan d'efficacité.
Depuis un mois le mot "Faire" a pris beaucoup de place dans mon quotidien.  Dans une semaine, mon Nomade, mes deux plus jeunes et moi même habiteront enfin sous le même toit.  J'ai vraiment hâte et je sens que c'est une très belle étape de nos vies qui débute.  Mais pour se rendre à ce moment, il y avait beaucoup à faire...  Quelques rénos, beaucoup de ménage, de la peinture et sans oublier le tri et l'empaquetage de mes affaires et de celles de mes kids.  Mon Homme était là pour les rénos mais depuis quelques semaines, la route l'a rappelé et ce n'est présentement qu'à distance qu'il peut m'encourager et me soutenir.
Ma persévérence et ma drive m'ont été bien utiles durant le dernier mois. 
Depuis une semaine toutefois, je sens que ma réserve d'énergie diminue.  Qu'à celà ne tienne, que je me disais, il ne reste qu'un petit bout et ce sera fini. Je me suis drillée de "Allez Mp, t'es capable!  Lâches pas!  C'est presque fini! Tu vas pouvoir profiter de ton été ensuite!" et compagnie.  Me permettant des journées plus souples à l'occasion, mais toujours en continuant de faire ce qui devait être fait.
De plus, je sentais bien le solstice se rapprocher et quelque chose qui me soufflait que je devrais en profiter pour ralentir ma cadence afin de ne pas manquer cette belle occasion énergétique.  J'entendais mais je me disais aussi que ça n'avait pas de sens de ralentir avec tout ce qui restait à faire...
Comme je le dis souvent à mes clients et amis, quand la Vie nous parle et qu'on ne l'écoute pas, ses messages deviennent de plus en plus puissants.  Un peu comme un parent qui doit répéter 5 fois quelque chose.  La première fois c'est tout doux, la deuxième et la troisième fois aussi, mais à un certain moment le ton monte. 
Ce matin la Vie m'a parlé avec un tout autre ton.  Je préparais les lunchs efficacement tout en parlant à une de mes filles au téléphone et tout à coup, un faux *petit* mouvement et VLAN!!!!!! une vertèbre dorsale a décidé d'attirer mon attention.  Résultat:  une maman à genoux par terre à essayer de reprendre son souffle.  En l'espace d'un moment je suis passée de Mariepierre l'efficace et la responsable à une Mariepierre qui avait besoin d'aide et qui n'avait plus le choix de s'arrêter...
Ok.  J'suis physiquement arrêtée.  Mentalement et émotionnellement je ne le suis qu'en partie.  Plus que 6 jours avant le jour J.  Si je suis sur le cul, qui fera les boîtes, terminera le ménage et la peinture????  Une sage partie en moi me chuchotte que tout sera ok.  Les autres parties de moi qui capotaient lorsque c'est arrivé commence à lâcher prise.  Ont-elles vraiment le choix?
Aujourd'hui, moment présent et traitement de chiro (si elle a de la place...)
Mais aujourd'hui c'est aussi le solstice d'été et pour l'occasion j'ai reçur cette vidéo:

http://vimeo.com/44373003

En la regardant, j'ai senti en moi une Mariepierre qui était bien d'accord de préparer le nid familial mais qui avait aussi un grand besoin de continuer à Être.

Être.  Tout passe par là!  Toujours étonnant de réaliser que je sais ça consciemment depuis au moins 13 ans mais que je continue à me faire prendre au jeu du Faire.....

Pffffff....

samedi 17 mars 2012

dimanche 19 février 2012

Assumer

Assumer qui je suis.
Assumer toutes mes parties qui s'unissent en moi.
Unir et accueillir toutes les Mp.

Hier soir la Vie m'a offert une magnifique occasion d'expérimenter qui j'étais devenue.
Un rassemblement de gens de coeur.
Je réalise que même si je vois tout le chemin que j'ai à parcourir pour être qui Je Suis vraiment, tous les pas déjà faits sont là, bien tangibles.  Oser dire qui je suis présentement.  Et le faire en sentant jusqu'au plus profond de moi que nos différences en nous et avec les autres peuvent être une grande source de célébration!
Tout comme notre corps ne tend pas à faire de chacune de ses cellules des cellules musculaires, sanguines ou digestives, notre diversité est une alliée merveilleuse.  Le secret réside peut-être en trouvant la paix qui vient en assumant notre rôle, notre identité, sans porter de jugement sur soi ou sur l'autre.

La Vie est un jeu magnifique!
Je suis profondément heureuse d'y participer!

dimanche 12 février 2012

La porte de sa Vie

Il y a des moments au cours d'une vie où une phrase entendue ou lue peut changer beaucoup de choses.

Il y a quelques semaines, une telle phrase s'est présentée à moi.  Elle disait à peu près ceci:

Il y a une grande différence entre
"Cogner à la porte"
et
"L'ouvrir et entrer".

À ce moment précis, j'ai réalisé que je cognais à la porte de ma Vie depuis trop longtemps déjà.  Il était grand temps pour moi d'ouvrir la porte et d'oser entrer.  Depuis, ma vie a une toute autre saveur.  Et moi un tout autre appétit.  De magnifiques occasions d'expression et de découvertes se présentent à moi.  Honnêtement, je crois qu'elles étaient là depuis belle lurette mais ce n'est que depuis que j'ai passé le seuil de cette porte, de ma porte, que je peux les voir, leurs dire oui et en profiter.
L'Univers est patient.  Une chance!  :)

samedi 28 janvier 2012

Merci Lucien!

Grandissant, je n'ai pas eu beaucoup de figure masculine sur qui je pouvais compter, avec qui je me sentais en sécurité.  Un de ces hommes a été mon grand-père paternel, Lucien Aubin.

La vie a fait que ma toute petite soeur et moi avons passé un peu moins d'un an avec mes grand-parents Aubin.  J'avais six ans.   Jusqu'à cette journée étrange où mon père nous a débarquées chez ses parents, j'avais eu la chance de passer mes premières années auprès de ma mère.  Une mère qui savait comment souffler sur les braises de ma créativité et ma spontanéité d'enfant.  Une mère que je sentais vraiment là pour qui j'étais.

Être déportée dans une autre ville, chez des grand-parents très différents de ce que je connaissais, parceque ma famille venait d'éclater, a été une période très étrange de ma vie.  Une période où les rares visites de ma mère et de mon père, chacun leur tour, me laissaient sentir que quelque chose de très triste se passait, sans que je ne puisse encore saisir toute l'ampleur de ce qui se démantelait dans ma vie.  Une période où, du haut de mes six ans, je sentais que ma mère portait un grand chagrin, que mon père était derrière un grand bouclier et qu'ils étaient tout deux trop abimés par ce grand vent pour être là pour nous.  Ma grand-mère prenait bien soin de ma soeur et moi.  Elle voyait à ce que nous soyons nourries, vêtues, lavées, etc.  L'éducation de ma grand-mère étant très différente de celle de ma mère, les câlins et la chaleur humaine nétaient plus aussi présents et tangibles qu'ils l'avaient été dans mon quotidien auprès de ma mère.  Mais j'ai eu un grand privilège.  Vivre avec grand-papa Lucien mettait de la couleur dans ma vie.

Je me souviens comment je me sentais protégée lorsqu'il est venu me reconduire à ma nouvelle école, en plein milieu des classes.  Il semblait connaître tout le monde, la direction, les profs.  J'étais bien auprès de cet adulte qui entrait si facilement en contact avec les gens.
Je me souviens aussi de comment il m'a appris à patiner.  Au grand dam de ma grand-mère, mon apprentissage du patin à glace a commencé sur le tapis de leur petit salon de l'est de Montréal.  Il se faisait chicaner et curieusement, ça me faisait encore plus apprécier qu'un adulte se mette dans cette situation pour l'enfant que j'étais.  Une fois solide sur mes patins (sur le tapis!) il avait recruté deux jeunes garçons (qui à mes yeux de 6 ans avaient l'air tellement grands!) afin qu'ils tiennent chacun leur bout d'un bâton de hockey.  Et moi j'étais au milieu, à bien me tenir au bâton de hockey.  Encore une fois, je me sentais entourée et soutenue.  Protégée.  Tout irait bien.

Puis la vie m'a remis auprès de mes parents. Les premières années avec mon père, ensuite avec ma mère.  Mais ça, c'est une toute autre histoire...

Ce matin, c'est de Lucien Aubin dont je veux me rappeler.
Cet homme qui malgré sa toute petite scolarité a toujours osé être différent et a souvent essayer de nouvelles choses.  C'était un homme impliqué et visionnaire.
Il est décédé quand j'avais 10 ou 11 ans.
Depuis, ma mère a souvent répondu à mes questionnements.  J'avais besoin d'en savoir plus sur lui.  C'est à travers elle que j'ai compris un peu plus qui il était.

Hier je lisais le blogue d'un ami qui racontait ses derniers moments avec son grand-père, les vérités et les regrets qu'il lui avait partagés.  J'aurais aimé avoir cette chance.
Aujourd'hui, je suis une fois de plus devant un appel de la Vie à sortir de ma zone de confort, à me dépasser.  À travers les émotions contradictoires qui se bousculaient en moi ce matin,  j'ai soudain senti sa présence, son inspiration.  Lucien était à mes côtés.
Ose ma belle, ose.
Sois toi, peu importe ce que les autres en pensent.
Wow!  Un allié qui me fait vraiment beaucoup de bien!
Merci Lucien.
Merci pour ce que tu as été et merci de continuer à être là.
Je t'aime.

mercredi 25 janvier 2012

Zone confort

Lundi dernier, réveil brutal.  Ma petite douleur à la jambe a pris de l'amplitude.
Super maman fait quand même les lunchs et supervise sa marmaille afin que tous soient à l'heure.  Par le temps que les plus jeunes s'engouffrent dans l'auto, la douleur a augmenté.  Qu'à celà ne tienne.  Je descend bravement mon escalier qui me semble interminable.  Je m'assois de peine et de misère dans notre voiture.  Grande inspiration.  Mais dès que je tente de lever mon pied droit pour rejoindre les pédales, la pression que reçoit ma cuisse gauche est intolérable.  Je fond en larmes.  Je me repositionne pour que ce soit moins douloureux et j'observe la situation.  Force m'est de conclure qu'il me sera impossible de conduire.  Grâce à mon cellulaire, je téléphone à mon père de coeur qui s'empresse de venir chercher les petits pour les reconduire à l'école.  Je téléphone également à ma magnifique Sousou.  J'aurai besoin de ses bras pour réintégrer mon appart et de son amitié pour calmer la peine et la déception qui bouillonnent en moi.  La douleur me tient.  J'ai l'impression de devenir prisonnière de mon corps.
Le temps de me trouver une position confortable sur mon lit et de jaser avec ma belle amie, super papa de coeur arrive avec des béquilles.  J'en aurai besoin.

Aujourd'hui est le jour 3 de cette expérience de vie.  Trois jours à être face à face avec moi-même et la vie que je me suis créée.  Mon Nomade a quitté samedi après-midi pour un deux semaines de camionnage.  La fluidité de l'organisation familiale dépendra donc de la quantité d'aide que mes trois enfants voudront bien apporter...

Soir 1:  ma fille de 11 ans prend en charge la préparation du souper et les filles (11 et 17) assument leur tâche habituelle de faire la vaisselle.
Soir 2: Déception.  Un genre de face à face avec la mère en moi et avec ce qu'elle a accepté que ses enfants fassent.  Et ne fassent pas.....  Résultats:  une maman épuisée et "à boutte".  L'électricité était palpable.  Un cou de fil passé à ma maman une fois que les enfants sont couchés.  "Maman, t'as cinq minutes?  Je pense que j'ai complètement raté l'éducation de mes enfants."  (Tout ça avec le motton dans la voix.)  Maman me partage sa vision, de la vie, du rôle de parent et de son observation de mes kids.  Je raccroche un peu plus calme.  Ils ne sont pas si pire mais chose certaine, ma vision de notre organisation familiale vient d'être complètement ébranlée.  Je me promet d'instaurer de nouveau barêmes dès le lendemain.
Nous voici rendu au soir #3.  Les deux plus jeunes (6 et 11 ans) sont restés à la maison aujourd'hui.  Une super enrhumée et l'autre avec un grand besoin de repos.  Une journée un peu plus relaxe qui m'a permis d'implanter certains changements.

Mais ce n'est pas le seul aspect de ma vie qui est mis sous la loupe grâce à mon arrêt forcé.  J'observe ma vie.  Dans tous ses racoins.  Certaines choses me plaisent beaucoup.  Entre autre, ma relation avec mon Amoureux/Homme/Trucker/Nomade.  Mais d'autres facettes ont GRANDEMENT besoin d'être revisitées et ré-évaluées...  Travail, créativité, soins de moi à moi, espace pour être.  Tant de sujets importants.

Les prochains jours seront importants et révélateurs.
Je vous tiendrai au courant!

samedi 14 janvier 2012

21 ans!

Il y a 21 ans aujourd'hui, la première de mes enfants naissait.
Que le temps passe vite....
Et comme on change en 21 ans....
Quand on célèbre l'anniversaire de nos enfants, on a tendance à spontanément se rappeler combien ils ont grandi, ont changé.  Et c'est tellement vrai!
Sauf que cette fois-ci, une pensée additionnelle m'a traversé l'esprit:
"Comme j'ai changé, moi, depuis ce 14 janvier 1991!"
Tant de pas de faits, tant de rivière de traversées.
J'aime qui je suis devenue.
Que me réserve le prochain 21 ans?
De quoi aurais-je l'air à 68 ans?
Heureuse, épanouie, audacieuse, créative, aimante et joyeuse j'espère!
On s'en reparlera! :)

Pour ce qui est de ce magnifique bébé, qui arriva en ce monde à travers moi ce soir de janvier 1991, elle est devenue une resplendissante jeune femme aimante, intelligente, audacieuse et aventurière.  Ma globe trotteuse préférée qui a su se découvrir merveilleusement au fil des ans!

Bonne fête ma belle Émilie!
Je t'aime!