samedi 26 mars 2011

Donner au temps le temps...

Ma toile est saturée. Je me dois d'attendre patiemment que la peinture soit sèche pour pouvoir rajouter ce qui me monte. Durant ce moment d'attente, quelque chose se clarifie en moi. Comme il me devient évident que chaque étape à son importance et sa particularité. Parfois les différentes couleurs peuvent s'appliquer rapidement, une à la suite de l'autre, créant des effets surprenants et parfois, un temps d'arrêt est nécessaire pour donner la chance aux couleurs de sécher, de se fixer. Une fois ce temps accordé, d'autres couleurs pourront se rajouter sans se perdre pour autant dans les teintes déjà appliquées.
Ce temps d'arrêt me prend un peu par surprise. J'ai l'impression que je devrais faire quelque chose en attendant. L'idée m'a même traversé de sortir le séchoir à cheveux pour accélérer le processus... Mon impétuosité et mon intensité piétinent et piaffent. J'apprend à les calmer et à leur faire apprécier ce temps suspendu, ce temps d'attente. Je laisse au temps le temps et je me permet de m'accompagner moi-même, avec tendresse et acceptation...

vendredi 25 mars 2011

Écoute le murmure...

Vendredi soir. Une semaine qui s'achève. Une semaine remplie de questionnements et de brassage de trippes. Cette fin de semaine, je donne congé à mon mental et je me permet de glisser doucement en moi et d'y écouter la grande sagesse qui y murmure. Elle est là, à attendre patiemment que je ralentisse et la rejoigne. Le moment est arrivé. En moi je vais à sa rencontre. Je garderai mon corps et mon mental occupés avec peinture et crayon. Je laisserai mon âme me parler à travers cette créativité.


Je choisis de marcher mon chemin et d'y voir clair... crystal clear....

J'ai reçu cette image d'une amie. Je ne sais malheureusement pas d'où elle vient.....

dimanche 20 mars 2011

La Terre tremble et ses enfants aussi

Ce n'est plus une nouvelle pour personne. Nous vivons tous une période de grands changements, que nous le voulions ou non.

La Terre tremble... nous aussi...

À travers ces tremblements, des failles se créent. Et par ces failles, notre lumière illumine. Mais même en voyant cette lumière nous guider et nous inspirer, il est facile d'avoir peur. Il semblerait que l'humain est un être d'habitude. L'ancien humain. Le nouvel humain ne peut se contenter d'habitude. Le nouvel humain vibre au son d'une autre chanson.

L'arrivée du printemps a donné une ampleur surprenante à ma lumière. Une ampleur, qui comme un tsunami, déclanche de grandes vagues que je regarde avec un peu d'inquiétude. Malgré cette inquiétude, il m'est impossible d'ignorer la lumière, l'amour et la sagesse de ces vagues. Je les accueille. De toute façon, que je les accueille ou non, ces grandes vagues passeront quand même. Vagues de passage... Les accueillir me permet de trouver plus facilement une paix et de sentir ma guidance m'éclairer.

Plus que jamais, prendre soin de moi m'est essentiel.


L'image a été trouvée ici: http://ger-arts.blogspot.com/2008/04/vagues-et-lumieres.html

lundi 14 mars 2011

Choix de vie...


Nous sommes au jour 6 du congé de mon Nomade, de nos retrouvailles, et nous venons de recevoir les détails de son prochain départ.
Je suis toujours aussi surprise d'observer tous les différents feelings qui se mettent à m'habiter quand cet appel entre. Difficile de réaliser que tôt demain matin, la Sorcière fera encore une fois ses adieux à son Homme.
Je considère que je deal relativement bien avec ce rhytme de vie même si une partie de moi me jette un regard sceptique en m'entendant le déclarer. Dans "bien dealer avec ça" j'inclus aussi les hauts et les bas que ce rhytme de vie me fait vivre. Un rhytme de vie qui m'emplit de contradictions.
La vie que mon homme a choisi me semble jumeler la liberté des grands chemins avec plein d'autres obligations reliées à la vie de trucker. Je réalise qu'autant l'homme qui choisit la vie de trucker le fait sûrement parcequ'il adore ce métier hyper demandant, usant et isolant, et que les pours sont plus grands que les contres, autant la femme qui habite son coeur choisit, elle, de le faire parceque son amour pour son Nomade est plus grand que le vide créé par les longs départs de celui-ci. Une vie à deux temps, à deux saveurs.
Comme dans toute situation, il y a des bons et moins bons côtés. Dans deux semaines, ça fera déjà un an que je me déclare "blonde de trucker" avec un grand sourire. Ça fait maintenant partie de ma réalité. Je m'y adapte par choix, parceque j'aime profondément cet homme que j'appelle mon Nomade et que j'honore ses choix de vie.

N'empêche que je sais bien que ce soir, quand je m'endormirai à ses côtés, mes yeux s'embueront à la pensée que ce sera notre dernière nuit ensemble avant plusieurs semaines.....

The Unsettling Truth About Life



Tellement rien à rajouter suite à ce vidéo....
Je m'en vais de ce pas danser et chanter ma vie! :)

mardi 15 février 2011

Oser...



Hmmmm.... on dirait que je suis guidée par un genre de thème aujourd'hui! J'avais écrit ce message il y a déjà deux semaines. Deux semaines qui m'ont vu faire des pas de géants à travers de profondes peurs dont celle-ci que je prévoyais vous partager à ce moment. J'avais jugé mon texte un peu trop décousu pour le mettre sur mon blog mais aujourd'hui, je sens que j'ai à vous le partager.
Here we go...

Grâce à une amie, j'ai découvert cette chanson. Et en l'écoutant, un grand remous s'empare de moi et j'accepte d'y plonger.
À mes yeux, le plus grand risque que je cours en ouvrant pleinement mon coeur et ma vie à l'amour de mon Nomade est celui d'avoir peut-être un jour à faire face à son départ de cette terre, départ qui me donnerait sans doute l'impression de rester seule à continuer de marcher l'aventure terrestre.
Même si je sais que la séparation est illusoire, que le plan physique n'en est qu'un parmi tant d'autre, pour la première fois de ma vie, cette peur m'habite. Je regarde cette peur et je choisis de ne pas la laisser me paralyser. Est-elle alimentée par le fait que durant de nombreuse semaines, la route rappelle mon homme et ne me le rend que quelques jours à la fois?
Peut-être qu'en quelque part, la mort est la même chose....
Quand il est sur la route, je sais que physiquement il n'est pas là mais je le sens quand même en moi et autour de moi. Est-ce ces séparations régulières qui alimentent cette peur?

Je nous vois veillir ensemble, prendre soin l'un de l'autre. Ralentir et respirer doucement. Et j'aimerais, tel Tristan et Iseult, que nos jours se terminent au même instant. Que ni lui, ni moi ayons à vivre le départ de l'autre. Mais je sais que la Vie est emplie de sagesse et que tout se déroulera pour le mieux être de tous.

D'ici ce temp, je la sens bien présente cette Vie et je la laisse nous gâter. Je m'applique pour en profiter à chaque seconde. Quand cette peur me nourrit d'images et de sensations accablantes, je respire profondément et je me rappelle que mon Homme est en quelque part sur la route et qu'il me reviendra bientôt, que la chaleur de ses bras pourra m'innonder de bien-être.

Et malgré les peurs, s'ouvrir à l'autre nous apporte aussi de merveilleux cadeaux, dont le grand bonheur de pouvoir être là pour l'autre, dans le meilleur et dans le pire. Savoir qu'inconditionnellement mon support sera là pour lui. Et que c'est réciproque.

Dans ces moments, malgré ce que ma déesse sait et sent, mon humanitude se laisse toucher par ces émotions.
Dans la peur de perdre l'autre, réside aussi la puissance de mon amour pour lui.

On va s'aimer encore - Vincent Vallières

J'ai une espèce de fixation sur vieillir heureuse et amoureuse. Je me vois continuer encore longtemps mon chemin de vie, partageant cette vie et mon coeur avec mon Nomade. À l'intérieur, je rayonne de joie et je déborde d'envie de célébrer.
Mais à l'extérieur...
À l'extérieur, j'apprends, avec quelques grognements, à accepter que mon enveloppe corporelle vieillisse et le démontre. J'aurai 46 ans cette année.... J'ai l'impression d'en avoir que 30. Sauf quand je croise un miroir.... Comme si j'arrivais devant un constat que les années déjà vécues n'ont pas été vécues à leur maximum de joie et de douceur. Comme si j'avais "gaspillé" plusieurs de ces années à me battre et à assurer une stabilité émotionnelle à moi et à mes enfants. À 45 ans, je réalise que la Vie a beaucoup à offrir. Je vois le viellissement sous un autre oeil depuis quelques années... comme si la course contre le temps était entamée et en même temps je laisse aller cette course effrénée et me permet de choisir la grandeur de mes pas et leur direction. J'aimerais quand même avoir cette sagesse et cette expérience dans le corps de mes 20 ans...
Comme si la Vie nous demandais de troquer notre jeunesse contre la sagesse, l'expérience et la paix d'esprit et de coeur. Je ne retournerais pour rien à l'époque de ma vingtaine. Une époque où je n'étais que l'ombre complexe de qui je suis maintenant. J'accueille les années à venir avec enthousiasme, joie, magie et foi. J'aurais juste aimé pouvoir célébrer tout ça avec plus de tonus, vitalité et fougue. Utopique???